Vue générale de la vallée herbeuse. De gauche à droite : le filipendule, le Miscanthus « Lumière du matin » aussiArundo donax. Devant les frênes, rouges en automne, un gravier solide formé par un vieil orme déformé, flanqué de deux touffes de moliníes. Le milan dragon roux, ramené de Bali, évoque le jardin exotique.
Connu des jardiniers aquitains qui fréquentent et animent les fêtes des plantes et autres manifestations horticoles régionales, Jacques Lubet a toujours consacré beaucoup de temps à son jardin et à ses plantes. Son domaine en Gironde, qu’il a conçu dans des conditions parfois difficiles, est le lieu d’expression d’une vocation artistique qu’il a manifestée auparavant dans la céramique. Athlète de haut niveau vainqueur de marathons, il n’a jamais reculé devant les tâches physiques les plus éreintantes pour atteindre ses objectifs. Depuis trente ans, date de construction de la maison dans un grand nombre de vignes, le jardinier avance avec des expériences heureuses et des déceptions, des rencontres et des voyages, beaucoup de rêves et beaucoup de concret. Son parcours mène à l’actuel « Jardin du Fond d’Or », récemment inauguré et particulièrement époustouflant en automne.
Palmier érable ‘Osakazuki’, un des plus beaux érables du Japon, au feuillage vert au printemps devient rouge en automne.
Inspirations lointaines
La « fontaine dorée », rebaptisée « fonds d’or » existe bel et bien : elle est la source de l’exubérance du jardin. Sur le versant nord du jardin, vous pouvez voir l’eau couler et couler en un mince filet. Sans lui, les étés chauds d’Aquitaine auraient probablement été tunieri, miscanthus et tout ce feuillage luxuriant qui crée l’ambiance. Une ambiance inspirée des nombreuses visites du jardin que Jacques a effectuées, de l’Angleterre à la Méditerranée, en passant par les pays d’Asie ou d’Amérique du Sud. Chaque hiver, il s’enfuit au loin avec sa femme Babeth, ce qui ne manque jamais d’avoir un effet sur ses plantations et ses choix d’ornements. Les sculptures sont pour la plupart l’œuvre de son fils Christophe, un autre voyageur qui, de par son métier de bûcheron, récupère de belles pièces de bois pour ses créations. Le nom « fonds d’or » annonce les mystères de ce jardin qui se dévoilent en trois parties. Le plus ancien, au sommet du terrain, est un jardin vivant attenant à la maison, planté de rosiers et de haies mixtes qui évoquent la campagne.
Une tête sculptée par Christophe Lubet dans le bois d’un peuplier poussé dans le quartier.
J’aime le paysage et j’attends un jardin qui me surprendra.
Échecs et succès
« Nous avons de la chance d’avoir le dernier terrain en bordure d’un champ sur lequel il n’y avait pas de construction », Babeth en profite depuis sa terrasse. Une plus grande possibilité est de pouvoir exploiter le relief de la butte que personne n’enviait en raison des difficultés de son développement. Les plantations sur le sol lourd du versant se sont soldées par de nombreux échecs, notamment à cause du calcaire très actif à cet endroit. Nysse, klaxon controversé et tant d’autres merveilles découvertes en Angleterre dans les années 80 n’ont pas survécu. Heureusement, un Parrotia persica Il montait et couronnait majestueusement la pente, ombrageant hostas, primevères, rodgersias et autres plantes de fraîcheur.
Le perroquet ou la hache de fer.
Cousin de l’hamamélis, le Parrotia de Perse est également connu sous le nom d’« arbre de fer » en raison de la dureté de son bois. C’est un petit arbre rustique qui doit être installé à mi-ombre. Par temps chaud, lavez le feuillage la nuit. Un sol frais et humide est acide. Apportez une bonne quantité de compost ou de terreau lors de la plantation.
Le Canna est bien adapté au climat bordelais, notamment en zone humide. Ses feuilles sont aussi belles que ses fleurs, notamment dans les variétés panachées comme ‘Tropicana’.
La nouvelle vallée
Une dernière partie a été créée il y a 5 ans en bas de coteau, après l’acquisition d’un terrain humide, « le palud ». Les digues le protègent des crues de la Dordogne visibles en plaine. En fait, cette parcelle s’est avérée très fertile. « Tout a poussé très vite, même le chêne vert, connu pour sa croissance lente, a mis près de 4 mètres à planter. » dit Jacques. De plus, c’est un sol un peu calcaire, ce qui devrait permettre la culture des érables du Japon et des tulipes. Ce « fond d’or » est illuminé par une soixantaine d’espèces et variétés de graminées, mêlées à des feuilles de canna, des bananiers, des colocasias, des dahlias et des flamboyants. Le miscanthus de fontaine et d’autres mauvaises herbes forment de longs rubans de soie autour des érables, de la réglisse et d’autres feuillages d’automne colorés. Pour Jacques, ce jardin acquis à l’aube de la retraite est celui de la maturité : le jardinier a compris qu’il ne sert à rien de contredire la nature, les plantes sélectionnées s’adaptent à leur lieu, bien recouvertes de paillis et de paillis. Elles fleurissent avec un minimum de contrôle.
Le spectacle des pâturages
Deux touffes de miscanthus, énormes en fin d’été. À gauche, M. floridulus, le plus grand de tous (jusqu’à 2,40 m), encore plus grand lorsqu’il vit dans l’eau. Sur la droite, M. sinensis « Malepartus » (jusqu’à environ 2 m de haut) avec de la poussière séchante. Ils sont d’abord rouges l’été, puis argentés à l’automne, avant de se transformer en doré de novembre à février. Une décoration garantie même au cœur de l’hiver. A couper début mars.
Les secrets de Jacques
La magie du tireur. Jacques en a planté deux Artillerie à manches (Brésil) et deux G. tinctoria (Chili), avec un comportement similaire. Ils s’amusent dans cette vallée ombragée : pas de gel en dessous de -10°C, et une eau de source quasiment gratuite. En automne, les feuilles sèches sont repliées sur la souche pour la protéger. Lorsque les feuilles sortent du sol en avril-mai, elles atteignent visiblement 2 à 3 m de hauteur et de largeur. Attention, ils sont très irritants pour la peau !
Un escalier en rondins. La pente, raide et glissante en raison de l’humidité de l’argile, a dû être aménagée de marches jusqu’au bout. Au lieu d’un escalier régulier et linéaire, de petites bûches nichées dans la végétation guident les marches. Ils ont été fabriqués avec des chutes de cèdre, un bois dur et imputrescible. Des troncs de 40 à 50 cm de haut et de diamètre sont encastrés dans la pente. Chacun est recouvert de grillage pour éviter de glisser. La rampe sur mesure a été réalisée en bois exotique par un ami ébéniste et peinte d’une laque rouge japonisante.
Un beau figuier. A la délicieuse « Ronde de Bordeaux » (une récolte en fin d’été), Jacques a préféré la variété « Goutte d’Or » aux fruits vert doré, rustique (-15°C) et a donné deux récoltes (gros fruits). en juin, baies sucrées en août). La vraie raison de son choix : arracher l’arbre. Il est petit (2-3 m) et bien équilibré, au feuillage étroitement découpé et très esthétique.
Les jalons
lieu: A 25 km au nord de Bordeaux, en bordure du vignoble de Fronsat.
climat: forte influence océanique : douce et humide avec des vagues de froid occasionnelles (-20°C en 1985). Gelées épisodiques à – 8°C, périodes chaudes et sèches en été. La présence d’eau dans le sol crée un microclimat favorable.
Sol: argilo-calcaire, avec des zones de calcaire très actif ; Au fond, des sédiments plus neutres et fertiles.
exposition: Le versant est orienté vers l’ouest.
Entretien: Surveillance régulière tout au long de l’année, y compris l’hiver pour les tailles (sauf pour les longs déplacements). En saison, interventions spécifiques. Printemps, aide extérieure pour le désherbage.
le carnet d’adresses
Le Jardin du Fonds d’Or est classé « Jardin Remarquable » ; Il se visite de mi-avril à fin octobre tous les après-midi de 14h à 18h et de 16h à 19h en juillet et août. Entrée : 5 euros. 7, rue Saint-Exupéry, 33240 Lugon-et-L’Île-du-Carney. Téléphone : 05 57 84 45 79. Email : [email protected]. Lejardindufondelor.fr
Questions fréquemment posées –
Comment aménager un jardin express ?
Un moyen rapide de construire un jardin sans trop d’effort, avec des espèces déjà développées qui, une fois transplantées, couvrent la surface du terrain choisi pour elles. Vous pouvez incorporer certains éléments de mobilier tels que des tables et des chaises et des pots pour compléter la décoration de ce type de jardin express.
Combien de temps faut-il attendre pour avoir un beau jardin ?
Il est évident que pour avoir un beau jardin il faut attendre au moins trois à cinq ans. Une longue période de temps pour que les arbustes prospèrent et que les plantes s’intègrent dans le paysage.
Qu’est-ce qu’un jardin instantané ?
Un jardin instantané est essentiellement un raccourci rapide pour créer un jardin en quelques heures à l’aide de plantes et de fleurs en pot qui peuvent être soit transplantées directement dans le sol, soit laissées en pots.