Les buissons de myrte bordés portent des fleurs blanches parfumées au printemps.
A la fin des années soixante, Caroline et Pierre acquièrent ce terrain dans les hauteurs du pays toulonnais. La colline était couverte de terrasses de terres agricoles. Ils en gardèrent quelques-uns, avec les oliviers qui y poussaient. Sa première tâche fut de construire la maison dans le strict respect des lois de l’architecture locale et de ses matériaux : bardage ocre, portes et volets assemblés et cloutés selon les règles de l’art. Ces options donnent un aspect suranné à cette maison de plain-pied, située au pied du talus qui la protège quelque peu des vents du nord-ouest et s’ouvre au sud avec une vue sur l’océan à 180°. Cet emplacement privilégié est largement exploité par l’aménagement des terrasses qui, sur trois niveaux, bénéficient de situations chaleureuses et protégées.
murs en pierres sèches
Chacun des espaces est soutenu par des murs en pierres sèches qui ont été remontés au fur et à mesure que les jardins prenaient forme. Beaucoup de ces murs ont une couleur sombre et légèrement violette inattendue. « Ces pierres sont du basalte, nous les avons trouvées sur place, car nous sommes dans une coulée volcanique descendant de la montagne derrière Toulon. C’est une opportunité ! » Caroline explique que cette coulée, bien connue des géologues, repose sur une couche d’argile. Le sol est acide et retient mieux l’eau que le calcaire que l’on trouve plus couramment en Provence.
1. Pommes de terre pélargonium sur le mur de la maison.
2. Lavande et laurier-rose, le duo star du jardin.
3. Rosier ‘Le Fary’ formant un buisson à petites fleurs doubles roses (de juin à l’hiver)
Chaque terrasse a sa propre ambiance.
Ambiance cosy sur la terrasse ombragée, encadrée de bordures de lavande et de lantana.
Entre la maison et les petites dépendances qui font office d’atelier et de garage, la terrasse Est est découpée en parcelles symétriques encadrées de buis et de plantes aromatiques. Caroline cultive des roses et des fleurs de sureau qui se relaient presque toute l’année : c’est son jardin de curé plein de parfums du sud. A l’autre extrémité de la maison, côté ouest, les terrasses sont plus pentues et plus fraîches, laissant place à un petit rectangle herbeux bordé de caisses à savon (Koelreuteria paniculata) et Albizzias, où il fait bon séjourner l’été. Plus proche de la maison, la terrasse accueille le petit salon encastré dans les murs qui les garde au chaud en hiver. Cette aire de repos est recouverte d’une pergola qui la rend visible en été.
L’esprit provençal.
Belle façon de mettre en valeur le majestueux olivier : une couronne de pittosporos
En contrebas, abrités par un rideau de cyprès, des buissons soigneusement taillés sont posés dans un lit de graviers autour de la piscine ; Caroline appelle cette terrasse le « jardin provençal ». Mais en fait, chez nous, tout est provençal : murs en pierres sèches, bordures parfumées à la lavande, santolins, armoise. Sans oublier d’autres feuilles grises qui se marient si bien avec l’olivier : ciste, romarin, germandrée.(Frottant la tasse de thé), éragon,Pittosporum tobira ‘Nana’ et autres arbustes conservés en boules au ras du sol comme dans les fourrés. D’autres arbres et arbustes du sud ont naturellement trouvé ici leur place. J’ai découvert, découpés en écran, le cyprès de Provence, le mastic pistache (Pistacia lentiscus) ou le câblage (Phyllirea angustifolia), des oliviers, partout, et les grands grands. C’est l’un des premiers arbres plantés il y a près de 40 ans sur la terrasse exposée sud, qui trône majestueusement devant les ouvertures du séjour. « Mieux que le frêne fleuri qui a besoin d’eau, meilleur que l’arbre plat qui craint le mistral, l’airelle est l’arbre le plus résistant de la région, même lorsqu’il est ici », affirme Caroline, qui reconnaît qu’à un moment donné, une bonne dose d’eau une ou deux fois pendant les étés secs comme 2009.
Un massif coloré à tous les niveaux.
limite de Nepeta racemosa Synonyme de Nepeta Mussini.
Ce chalutier vivace, fleurissant de mai à juillet, apprécie les sols.
bien drainé et tolère très bien les sols secs. Elle est parfaite
dans des massifs de plantes vivaces ou, comme ici, en bordure de massif.
C’est une plante très mellifère.
Sur, Hélichryse italicusl’immortel d’Italieest célèbre
La plante à l’odeur de curry.Elle forme un petit buisson qui ne dépasse pas.
Il ne mesure pas 60 cm de haut et fleurit à partir de la fin du printemps.
Comme l’ortie, elle aime les sols bien drainés et le plein soleil.
Faire face à la sécheresse
Les escaliers menant d’une terrasse à l’autre sont bordés d’abondants lauriers roses.
« Adopter les essences de notre climat est le seul moyen de faire face à la sécheresse estivale : eux seuls peuvent survivre sans irrigation ruineuse », explique Caroline, qui n’a pas bénéficié du raccordement au Canal de Provence à une époque où certains jardins le pouvaient. profitez-en (découvrir un jardin sec). Aujourd’hui, il est fier d’avoir appris à économiser l’eau alors que la tendance n’était pas de mise. « Au début de notre installation et jusqu’à récemment, nous avions beaucoup de mal à trouver les bonnes plantes, et les jardineries proposaient toujours des espèces standards provenant de partout. » Mais que devons-nous faire ? des azalées, des châtaigniers ou encore tous ces pyracanthas qu’on mettait dans toutes les haies, où les chênes verts, le myrte tarentin (Myrte Tarentine)Et les pittospores ont un bien meilleur effet ?
Aujourd’hui les choses changent. Des infirmiers comme Olivier Filippi et son concept de jardin sec font du bon travail », affirme Caroline, qui n’a pas attendu que le paillis serve de gravier à son allié ; un revêtement minéral réduit l’évaporation. Le gravier est un milieu favorable à la germination, tout revient, les mauvaises herbes comme les bonnes. Lors de la visite du Château de Courances en région parisienne, notre jardinier a trouvé la technique : une couche de Bidim® qui repose sous la couche de graviers. Au début, on avait du mal à obtenir ce « produit miracle » et en le plaçant de manière à ce qu’il soit efficace sans être visible sur les bords. Désormais la méthode est abandonnée, et tout le jardin bénéficie de cette barrière contre les mauvaises herbes.
Limitez de plus en plus la maintenance.
Depuis des décennies, ce jardin a été choyé et entretenu par ses propriétaires, mais les forces du temps doivent trouver des solutions. Le tranchage et le parage sont effectués par des entreprises extérieures. Depuis quelques années, un jardinier vient chaque samedi matin pour aider à l’entretien. L’hiver est la période du nettoyage, des correctifs ; Printemps de désherbage et de façonnage, été d’arrosage. Les plantes en pot ne peuvent plus s’en passer, voire parfois le gros. Un jardin peut être mature, académique et, en harmonie avec la nature, nécessiter un travail quotidien, car rien n’est jamais gagné d’avance, pas même dans le paradis terrestre de la Méditerranée.
Les secrets de Caroline
Formes : jeux de quilles
Les arbustes méditerranéens sujets au vent et à la sécheresse ont une forme compacte en coussin ou en boule : lavande, santoline, teucrios, cistes, armoise, tanaisies, hélichryses… Les « rubans » sont plantés dans des bassines de 10 à 20 cm de profondeur qui récupèrent la pluie, rare. . en Méditerranée mais toujours abondante. Un paillis minéral retient l’eau et apporte une touche esthétique. Les dimensions sont coupées, manuellement ou électriquement, à la fin de l’été pour éviter que les plants soient utilisés pour la production de graines, et à la fin de l’hiver pour les niveler avant l’émergence des jeunes pousses.
Coloris : Gris-bleu : ton sur ton.
Gris comme un feuillage d’olivier, lavande, armoise, eucalyptus, telle est la teinte dominante de la plante dans ce jardin proche de la Méditerranée : lumineuse en hiver, douce en été. En hiver, il peut s’enrichir de fleurs jaunes de mimosas, mahonias, euriops, jonquilles très précoces du sud. L’été, on joue la douceur du blues avec les perovskias, les plumbagos, lesLa chaste vigne d’agneau (agneau), caryoptères, agapanthes, sauge. Selon les goûts, on peut associer des couleurs plus soutenues : lauriers roses, géraniums, lantanas, sauge rouge du Mexique, rose ‘Mutabilis’…
Matériau : pierre sèche.
Les murs de terrasse abritant des cultures méditerranéennes ont été assemblés sans ciment, mais leur construction requiert un savoir-faire devenu ici rare mais respecté. Pour commencer, des associations et des spécialistes proposent des stages. Sinon, voici quelques règles simples : Préparez le socle en creusant une tranchée profonde (50 cm) et remplissez-la de gros graviers. Incorporer les pierres en exploitant leurs formes naturelles, toujours en quinconce, en évitant les alignements verticaux et horizontaux qui seraient des points faibles. Chaque pierre posée doit être stable. Enfin, le mur doit se plier légèrement en fonction de la pente et non l’inverse.
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