En 2013, nous avons fêté nos 400 ans.e l’anniversaire de la naissance d’André Le Nôtre, le jardinier de Louis XIV.
L’occasion de revenir sur une carrière prolifique dont les œuvres continuent aujourd’hui de ravir les promeneurs.
Neveu et fils des jardiniers du roi, le jeune André apprend son métier auprès de son père, Pierre Le Nôtre, au jardin des Tuileries. Il y parvient en 1643, après avoir étudié auprès du peintre Simon Vouet, du sculpteur Louis Lerambert et de l’architecte François Mansart, professeurs qui lui apprennent le dessin, la perspective, l’architecture, mais aussi… l’art de séduire le roi et de se frayer un chemin en instance. .
La nôtre, une carrière prolifique.
Devenu « architecte paysagiste », André Le Nôtre compose les jardins de Vaux-le-Vicomte pour Nicolas Fouquet, en collaboration avec l’architecte Louis Le Vau et le décorateur Charles Le Brun. En 1661, il restaure les jardins de Versailles pour Louis XIV, jardins qui deviennent rapidement la référence en la matière dans toutes les cours d’Europe.
Le Nôtre réactualise également les jardins du château de Fontainebleau et compose ceux des Maisons et des châteaux de Chantilly. Ce sont ces derniers, avec la perspective déformée depuis le château (l’axe est donné par la statue du shérif), qui auraient été ses préférés.
À la manière de Le Nôtre
Le Nôtre s’inscrit dans la tradition classique des jardins à la française. Inspirés des créations du nord de l’Italie, mais à une échelle bien plus grande, ce sont des jardins linéaires, où des parterres de fleurs entourés de haies de buis sont entourés d’allées en pente. Statues, fontaines et plantations marquent cette harmonie, où règne la perspective.
Les jeux d’eau sont nombreux et importants : grands bassins disposés symétriquement de chaque côté des allées, fontaines sculptées, larges canaux… A Versailles, l’impressionnant Grand Canal (1670 mètres de long) accueillait en été de célèbres fêtes nautiques. En hiver, c’était une immense patinoire…
Laure Hamann
Crédit visuel : © Château de Vaux le Vicomte, © Château de Versailles / C.Milet